Une étude réalisée par le CEREN a permis d'identifier et de quantifier les gisements de chaleur fatale sur la base de données issues des 7 000 plus gros consommateurs d'énergie dans l'industrie (industries manufacturières et industries du raffinage). Le périmètre d'investigation comprend 130 secteurs d'activité. Afin de réaliser une évaluation de gisement optimale, trois filtres de sélection ont été établis : S'attaquer aux procédés les plus énergivores : fours, séchoirs, chaudières… Viser les rejets les plus accessibles : les fumées (des fours et des chaudières) et les buées (des séchoirs). Se concentrer sur le niveau de température le plus efficace : > 100 °C. Cela ne signifie pas qu'il faille se désintéresser des températures plus basses. Pour celles-ci, les voies de valorisation sont multiples, notamment grâce aux pompes à chaleur, toutefois peu répandues dans l'industrie. Les résultats de cette étude ont montré que 109,5 TWh, soit 36% de la consommation de combustibles dans l’industrie (hors usage en matière première, mais y compris le secteur du raffinage), sont rejetés sous forme de chaleur fatale, dont 52,9 TWh à 100 °C et plus. Le gisement de chaleur fatale dans l'industrie provient, dans l’ordre : des fumées de fours, des buées de séchoirs, des fumées de chaudières. Gisement de chaleur fatale par types de rejets Gisement de chaleur fatale par niveaux de température et par types de rejets Source : "La chaleur fatale industrielle", ADEME, septembre 2017, réf. 8821 Il est à noter que 16,7 TWh de chaleur fatale à plus de 60 °C (13,4 TWh à plus de 90°C), sont valorisables dans les réseaux de chaleur existants. Ce gisement de chaleur fatale provient des sites industriels présents à proximité des réseaux de chaleur de 496 communes desservies. Ce gisement correspond à 70 % de la chaleur livrée en 2013 par les réseaux de chaleur en France. 5 thèmes sur la récupération de chaleur